La fabrication du leporello Dodo ? Une semaine de folie dans l’atelier !


Le leporello Dodo est le fruit d’une folle semaine de travail à 4 mains (et quatre pattes, encore que Loulou le chat n’aie pas été très efficace). Le timing était des plus serrés et le défi de taille : créer, à partir de zéro, un livre-accordéon de 1 mètre de longueur, imprimé en deux couleurs, à la main, en sérigraphie. Anaïs arrive, et on démarre le lundi à 14h, pour terminer le lundi suivant même heure. Vite, un café et le brainstorming commence : l’envie, toujours d’avoir un discours écologiste, mais pas de manière frontale, le sujet nous tenant à coeur à toutes deux. Le désir de créer une composition touffue, un long paysage vu comme un voyage, un dédale, une progression, avec de la faune, de la flore…

Une fois l’idée validée, on attaque le vif du sujet : s’en suivent de longues heures d’esquisses, de dessins à l’encre, l’une illustrant une famille de singes tandis que l’autre recherche à quoi peuvent bien ressembler des chauves souris frugivores. Entre tout cela, des rires, beaucoup de café, et le chat qui dort, histoire de nous narguer. Les dessins s’empilent, l’encre de chine coule à flots, les paupières se font lourdes, si lourdes qu’on n’arrive plus à dessiner un tronc d’arbre…time to go to bed ! Les nuits de cette semaine seront très courtes, et finiront par ressembler à des siestes. On fait un peu les 3/8 de l’illustration et de la sérigraphie, et on fini par ne plus se dire « bonne nuit » mais « à tout à l’heure ! ».

Les dessins sont tous numérisés, et viennent se côtoyer, se combiner, se compléter dans une composition-monstre de 288 calques (les amis de photoshop comprendront). La chose prend beaucoup de temps, l’ordinateur atteint son point d’ébullition, et nous cerveaux avec. On consomme (une fois n’est pas coutume) des litrons de coca-cola et des twix par dizaines. A ce stade, la nuit et le jour ne sont plus que des informations secondaires, et c’est surtout le chat qui nous rappelle fermement qu’il est l’heure de manger. (merci Loulou).

Viendra enfin, après des déboires dignes d’un film  de de Funès, le meilleur moment : l’impression ! C’est en musique et dans la bonne humeur, toujours boostées à la caféine, que l’on travaille et que les tirages s’empilent. On termine tout juste nos impressions et l’indispensable nettoyage du matériel qu’il est déjà temps pour mon binôme et cousine de repartir. Ce sera moi, par la suite, qui oeuvrera pour l’étape du façonnage : rainage du papier, pliage, collage des deux parties du livre, massicotage, un travail de petite souris patiente et laborieuse.

Mais le résultat valait toutes ces peines, et maintenant, on peut le dire : vivement le prochain !

La proto-esquisse du projet.

Les dessins à l’encre s’accumulent !

La nuit, le bon moment pour dessiner des chauves souris.

Loulou le chat au top de sa sieste.

Tamisage de l’encre. La sérigraphie? De la cuisine à l’encre !

L’écran de la couleur bleue.

Tirage de la première couleur.

On pinaille sur les détails !

Calage du deuxième écran.

Vous reprendrez bien un peu d’encre ?

L’encre sur l’écran de la deuxième couleur. (le bleu, donc !)

Dégravage des écrans.

Fatiguées, mais heureuse (je vous laisse regarder la tête du chat…)

Le leporello Dodo, un mètre de jungle entre rêve et réalité.

Le leporello en version rouge.


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